When lilacs last in the dooryard bloomed

Du 12 mars 2014 au 22 mars 2014
Vernissage le dimanche 12 octobre 2014
du 12 mars au 22 mars 2014
Vernissage le mercredi 12 mars de 17h à 21h

La galerie laurent mueller est heureuse d’inaugurer STUDIO en invitant l’artiste Paula Doepfner à présenter une installation réalisée pour l’occasion. Situé à l’étage, cet espace sera désormais dédié à des expositions développées en parallèle de la programmation de la galerie. L’ambition du STUDIO est de stimuler les échanges avec des artistes et commissaires invités. Sa petite taille favorise l’initiative de projets aux formats originaux. Elle encourage une réception plus intimiste de la création artistique.

L’artiste Paula Doepfner explore la transformation de la matière par le biais de dessins réalisés à partir de végétaux séchés, de sculptures éphémères et de performances. Elle s’intéresse aux mécanismes neurobiologiques de formation de la pensée et de l’émotion.

L’installation présentée à la galerie laurent mueller comporte un ensemble d’oeuvres dont l’interaction questionne les processus de création de la conscience. Un bloc de glace suspendu au plafond en forme le noyau. Il enserre des extraits du poème de Walt Whitman, Song of Myself, calligraphiés à l’encre sur un papier fait main. Ce dispositif une fois enclenché inscrit l’exposition dans l’horizon d’une disparition. La transmutation des matériaux évoque l’alchimie des émotions décrite par Whitman et leur caractère éphémère.

Un dessin enchevêtre sa structure cellulaire à des plantes séchées et à une écriture dont la petite dimension rend le déchiffrement difficile. Il s’agit ici d’extraits d’un essai philosophique portant sur les aspects neuronaux de la conscience. L’approche scientifique répond à celle intuitive de Whitman. Ces lectures d’une même réalité évoquent la difficulté de décrire de façon neurologique des phénomènes en partie inconscients.

En contrepoint de ces oeuvres marquées par la transformation, une sculpture composée de plaques de verre renferme des pigments et des plantes séchées, mélange de mousses et de pétales que l’artiste a souhaité formellement proche des structures neuronales et des vaisseaux sanguins. La transparence de l’objet se rapproche de celle du bloc de glace mais s’en distingue par sa nature à jamais figée.

En lien avec les mécanismes de la mémoire, les phénomènes biologiques de croissance et le cycle de vie, Paula Doepfner développe un principe d’exposition rythmé par une alternance entre moments d’adhérence, de rétention et de déperdition de la matière.

MP