Cycle Code inconnu

Commissariat Marguerite Pilven

Un cycle d’expositions solo de Mischa Kuball, Theodoros Stamatogiannis, Cyrille Weiner, Magali Daniaux et Cédric Pigot, Robin Meier, Nathalie Regard.

Code Inconnu prend la forme d’un cycle de six expositions solos, mensuelles, se déroulant dans l’espace du STUDIO à partir d’octobre 2014. Elle présente des œuvres in situ, dont la présentation s’adosse pleinement aux caractéristiques spatiales du lieu. “Elles forment un parcours, une progression qui, partant du corps, massif, expire au langage.” *

Chaque proposition est concise : un artiste et une œuvre dans un espace. Par sa sobriété, elle met à nu les structures invisibles qui sous-tendent l’expérience d’”être là.” D’un point de vue anthropologique, habiter, c’est d’abord, et très simplement “inscrire du temps dans de l’espace.” Ainsi, c’est d’abord structurellement que les expositions dialoguent avec le visiteur et se complètent entre elles. Elles développent une “poétique de l’espace” qui va de son approche la plus objectale et matérielle vers une appréciation de plus en plus immatérielle et intériorisée, de l’ordre de la durée.

L’exposition forme un tout avec l’espace qui l’accueille, une unité de l’expérience qui accroit la conscience d’un temps vécu quelque part.

MP

* Jean François Lyotard, Les Immatériaux, Centre Pompidou, communiqué de presse, déc.1984

Project Space

Du 20 novembre 2014 au 20 décembre 2014
Vernissage le jeudi 20 novembre 2014
“L’occupation d’un lieu est un acte d’architecture”
Patrick Bouchain.

En parallèle de Mischa Kuball, venu inaugurer Code Inconnu au rez-de-chaussée de la galerie, Theodoros Stamatogiannis investit l’étage. Cet artiste d’origine grecque vit actuellement à Londres. Son œuvre axée sur la sculpture et l’acte d’architecture revisite les liens étroits entre ces disciplines qui se sont nourries l’une de l’autre, au fil de l’histoire de l’art. Les temples grecs, les cathédrales gothiques, les palais de la Renaissance italienne, les constructions Art déco, les recherches minimalistes d’articulation entre espace et volume sculpté et nombreuses architectures contemporaines tiennent leur richesse de ce dialogue fertile.

Project space est une œuvre en bois réalisée aux mesures de l’espace d’exposition. Avec cette construction d’envergure, Theodoros Stamatogiannis s’installe très exactement entre la sculpture et l’architecture. Il leur construit un terrain d’inter

La monumentalité de l’installation est paradoxalement condition de sa discrétion. En s’adossant aux mesures du lieu d’exposition, l’œuvre se fait oublier pour manœuvrer le regard et le comportement du visiteur, au même titre que l’architecture.

MP